MFFP-Rapport d'activité 2015-2016 et Répertoire des projets de recherche 2016-2017
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Direction de la recherche forestière
MRNF - Rapport d'activités de recherche forestière

Sylviculture et rendement des plantations

Note : Le numéro qui apparaît entre parenthèses correspond à celui de l'activité de diffusion scientifique dont la liste se trouve dans la section Publications de 2013-2014.

Enjeux

Le succès d’établissement de la régénération forestière après une coupe constitue l’assise d’un aménagement forestier durable. Dans un contexte d’intensification de la sylviculture, la plantation représente le meilleur moyen d’augmenter de façon notable la productivité des forêts et de consolider la production de matière ligneuse sur certaines portions du territoire forestier. Toutefois, l’atteinte des objectifs de production ligneuse nécessitera l’engagement à réaliser toute la séquence des traitements sylvicoles, notamment en optimisant la gestion de la végétation concurrente tout en ciblant les investissements sylvicoles en fonction de leur rentabilité économique.

L’aménagement écosystémique des forêts nécessite une meilleure compréhension des effets des traitements sylvicoles en plantations sur la naturalité des écosystèmes. L’impact des espèces exotiques envahissantes sur la naturalité des plantations doit également être documenté, notamment dans un contexte où les changements globaux menacent d’en stimuler l’étalement. Par ailleurs, dans plusieurs cas, les plantations constituent un outil privilégié pour atteindre les objectifs d’aménagement écosystémique, par exemple, pour réintroduire ou maintenir des espèces forestières en déclin ou pour limiter la conversion de forêts fermées en landes improductives.

Réalisations

Les chercheurs de la DRF ont dirigé un travail de synthèse concernant le maintien de la productivité des stations sensibles à l'envahissement par les plantes de sous-bois en forêt boréale (37). Cette synthèse illustre notamment comment les travaux de recherche fondamentale effectuée à l’échelle des arbres (23, 39) permettent d’identifier des hypothèses nouvelles et de guider les travaux de recherche appliquée menés à l’échelle des stations (36) afin de soutenir la planification tactique et opérationnelle. Elle démontre aussi comment l’acquisition de connaissances nouvelles sur l’enjeu du maintien de la productivité à l’échelle des régions et à celle de la province contribue directement à la planification forestière stratégique.

Les résultats sur la croissance de la forêt expérimentale de Madawaska, une plantation âgée de près de 30 ans, ont été analysés et présentés à différentes occasions aux aménagistes et sylviculteurs (182). Ces résultats ont permis de démontrer le potentiel élevé de production de plusieurs espèces résineuses sous un régime de sylviculture intensive en plantation. Par exemple, le mélèze d’Europe présentait un volume marchand de 364 m3/ha à 27 ans. Pour leur part, le pin rouge et l’épinette blanche présentaient des volumes marchands de 276 et 253 m3/ha, respectivement. Les résultats obtenus à la suite d’éclaircies commerciales ont corroboré plusieurs conclusions de l’avis scientifique publié sur ce thème en 2003, notamment à savoir que les éclaircies n’augmentent pas la production en volume marchand par unité de surface, mais plutôt la production de tiges de plus grosses dimensions.

Un mémoire de recherche présentant un tarif de cubage pour les peupliers hybrides du Québec (43) a été publié. Il s’agit du premier ouvrage d’application générale pour les peupliers hybrides.

Des dispositifs visant à mesurer l'effet combiné de l'élagage et de l'éclaircie sur la croissance, l'architecture et la qualité du bois de pin rouge et de mélèzes exotiques ont été installés. Par ailleurs, plus d’une quarantaine de plantations d’espèces résineuses exotiques ont été inventoriées afin de comparer leurs attributs avec ceux de peuplements considérés comme naturels. Un nouveau dispositif a été mis en place afin d’évaluer le risque pour le succès des plantations qu'entraîne le phénomène d'envahissement par des espèces exotiques comme le nerprun bourdaine (52).

Finalement, les recherches effectuées dans des pessières à lichens du domaine de la pessière noire à mousses ont démontré le potentiel de boisement de ces milieux grâce à la plantation d’épinette noire de très petites dimensions (16).

Perspectives

Établissement d'un dispositif expérimental dans une plantation forestière en Estrie,
envahie par le nerprun bourdaine, une espèce concurrente exotique
(Photo : F. Poirier, MFFP).



Plantation d'épinette de Norvège de 68 ans située
à Saint-Majorique-de-Grantham
(Photo : L.-P. Tanguay, MFFP).

 





 

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